Une voiture autonome est une voiture capable de rouler sans conducteur. Issue de longues recherches, ce véhicule du futur détient une technologie à part qui lui permet de s'intégrer à la circulation en respectant les différentes signalisations et en s'adaptant au trafic. Sachant que plus de 90 % des accidents proviendraient d'une erreur du conducteur, cette technologie aiderait certainement à diminuer les drames sur les routes. Elle permettrait également d'éliminer les délits dus au non respect des règles de conduite.
Malgré les progrès réalisés, cette nouvelle génération de voiture nécessite encore quelques améliorations et sa mise en vente n'est pas encore pour demain.
La définition d'une voiture autonome
Une voiture autonome est équipée d'une Intelligence Artificielle (IA). La conduite hautement automatisée doit arriver dès 2020 en France et franchir une étape de taille en 2022. Classée dans la catégorie des véhicules de niveau 3 ou de niveau 4, la voiture autonome ne dispose pour l'heure que d'un certain degré d'autonomie.
Le gouvernement prévoit en fait de laisser l'accès à la voie publique à ce type de véhicule en fonction des avancées technologiques et des souhaits des industriels. Selon la loi Pacte, des essais sur route sont possibles avec autorisations jusqu'au niveau 5 d'autonomie. De nombreux tests vont donc être réalisés jusqu'à l'approbation par les commissions indépendantes. Conscient des risques, le gouvernement envisage également d'encadrer le développement de la voiture autonome en revoyant la loi sur les mobilités et en créant un comité pour travailler sur la cybersécurité et les nombreux enjeux liés à la mise en circulation d'un tel véhicule : notamment sur la formation à la conduite, la perception individuelle d'un système aussi évolué, les règles de collecte et de mise en commun des données, etc.
Ce que dit la loi sur les voitures autonomes
De nombreuses questions légales et juridiques restent en suspens concernant la voiture autonome. Pourtant, le code de la route va devoir s'adapter. A l'heure actuelle, on parle de responsabilité du conducteur et l'article 8 du Code de Vienne précise bien que tout véhicule doit être contrôlé par un conducteur. Il n'est donc pas admis qu'un véhicule puisse rouler sans personne dans son habitacle. Aussi pointilleux, le code de la route insiste sur le fait que toute manœuvre doit être exécutée par la main humaine. Une modification profonde des textes législatifs et juridiques s'impose donc pour que la voiture autonome puisse parcourir librement les routes de France. Par ailleurs, le législateur va devoir statuer sur le problème de la responsabilité en cas d'accident : Doit-on porter la faute sur le constructeur ou sur le propriétaire du véhicule s'il n'a pas rempli ses obligations en matière d'entretien par exemple ? La faute incombe t-elle à un défaut du logiciel ?
Régulièrement mis à jour, le code en ligne traite encore peu de ce sujet puisqu'il n'est pas, pour l'heure, d'actualité.
Quelles modifications pour le code avant permis de conduire ?
Aurait-on encore besoin d'apprendre le code de la route si la voiture autonome était mise sur le marché ? Les technologies de pointe sont performantes mais pas infaillibles. Evidemment, comme sur tout autre véhicule, les différents systèmes peuvent tomber en panne et l'humain est alors le seul à pouvoir agir en tenant compte des circonstances.
Bien d'autres questions se posent, notamment sur la nécessité d'avoir son permis de conduire, sur l’ivresse au volant, sur le fait de dormir le temps du trajet ou encore sur la possibilité d'envoyer des SMS, de téléphoner ou même de travailler sur son PC dans l'habitacle de sa voiture alors qu'elle est en mouvement. Ce nouveau mode de conduite va certainement amener d'autres débats concernant les droits et obligations du conducteur.
Dans quelques années, apprendre le code en ligne sera monnaie courante et les examens pourront peut-être eux-aussi être réalisés devant son ordinateur et sans avoir à se déplacer. Réviser son examen en exploitant des données constamment réactualisées est déjà une aubaine pour le candidat du XXIe siècle qui fait face à des avancées technologiques et numériques de portée mondiale.